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Pourquoi le désert ? Pourquoi vouloir le voir, pourquoi vouloir le arpenter ? D’une chaleur étouffante ou d‘un froid glacé et glaçant, un paysage vide. Quand je dis aux gens que je désire voir un désert, ils me répondent « mais il n’y a rien à voir ! Il y a rien ! » et je leur réponds « justement ». On parle du rien comme de quelque chose à fuir, de quelque chose de banal qu’il faut à tout pris éviter. Et si j’avais envie de voir le rien ! Le désert semble le plus s’en rapprocher mais il est bien loin du rien. Ce sont des milliards de dunes à perte de vue, composé d’un sable qui a son histoire ou de glace qui a sans nul doute ensevelis tout un monde. Je n’ai bien évidemment pas la prétention de vouloir découvrir l’histoire de ses grains ou de sortir de la glace tous les organismes prisonniers. Je souhaite juste être là, au milieu de nulle part, respirer ce qu’il est possible d’inspirer malgré les températures excessives. C’est ça oui, le désert est l’excès incarné, à commencer par les conditions météorologiques puis le paysage, trop identique, trop blanc ou trop de sable, et enfin trop de « rien ». J’ai envie de ressentir tout cela, de me poser en tailleur, sur une des dunes et de regarder à perte de vue, savourant l’extrême solitude.