Le bip-bip régulier d'une machine dans le tram, semblable à un coeur qui bat. La machine-tram est en vie, son bip-bip-moteur-vital est branché à un oscillogramme pour vérifier son bon fonctionnement pour le transport de tous, ou plutôt au contraire, de son anomalie.
Si ce tram mourait ce soir...nous serions bloqués dedans, dans un malheur électrique, où l'automatisation a pris le monopole sur la mécanique ; pris au piège par l'évolution. Mais non, ils ont tout prévu, nous pourrons nous enfuir, en cassant les vitres rendus moins facilement cassable, pour nous protéger du monde extérieur soit disant plus dangereux que le havre de paix électronique intérieur.
Un tram qui vieillit, une machine qui perd le contrôle, à réparer si possible, sinon à détruire ou à laisser mourir, comme mamie qui a le cerveau qui a vieilli et qu'on ne sait réparer car la machine humaine n'est pas de notre entière confection. L'Homme traite la machine, à l'égal de lui-même.
Ce n'est que le bip-bip d'une borne pour valider notre titre de transport, pour être en règle, qui présente une anomalie, qui appelle au secours pour être soignée, ou une rébellion contre le contrôle... Alors tout va bien ?