lomedy

Déblatérations insensiques

Mercredi 16 novembre 2011 à 20:33

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 Une décision...nous avançons sur les boulevards, cette grande voie toute droite avec des tas de gens, de voitures, de bus, de vélos...de vie. Cela fait longtemps que nous suivons ces boulevards, avec la certitude de notre destination. Cependant, il y a beaucoup de feux rouges sur cette route (avec des radars en plus) ; parfois, elle est embouteillée, on a l'impression de ne pas avancer ; il peut également se produire un accident (dans lequel nous sommes ou non impliqué) ; ou tout simplement, à un carrfour, on croise un panneau indiquant un nouvel itinéraire alléchant, moins contraignant que ces grands boulevards interminables. Ce nouveau chemin mène à la même destination que celle souhaitée mais bien que l'on ne voit pas bien la route, il a l'air bien plus sympatique ; ou alors il indique une toute nouvelle destination, un nouvel objectif. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle route nous attire, malgré l'inconnu et la peur de se perdre, elle semble riche en expériences nouvelles. Pour la rejoindre le panneau nous incite à tourner à gauche. 

 
Rappelons la situation : nous sommes à un carrefour, trois choix se présentent alors à nous. 
 
     Continuer tout droit sur la grande route toute tracée, que l'on connait bien, que l'on suit depuis longtemps et qui est (presque) sans surprise, sûre, mais qui peut nous sembler ennuyeuse, routinière (route inière), pleine de feux contraignants et d'embouteillages (beaucoup de monde reste sur les boulevards malgré les carrefours rencontrés dans leur vie).
 
     Tourner à gauche, suivre l'envie de la nouveauté, s'éloigner des feux, du monde, de la routine. Malgré l'inconnu, changer d'air, de direction, de paysage, de cap, sans savoir vraiment si cette route sera en fait plus contraignante que l'autre, mais succombé à sa curiosité et à sa soif d'expérience. Cependant, tourner à gauche est difficile, cela engendre de traverser la route sur laquelle on se trouvait, de tirer un trait sur cette vie là que l'on suit depuis si longtemps, sans compter que les voitures roulant dans le sens inverse sur cette même route, nous inspire des remises en questions ; elles ont l'air tellement décidées à continuer sur cette voie.
 
     Tourner à droite, admettre que la route sur laquelle on est ne nous convient plus, mais ne pas risquer de tourner à gauche, par peur de cette nouvelle vie, de l'inconnu, du changement radical de cap ; à droite, on se rabat sur une destination déjà plus ou moins connue, ou une déviation ne changant pas nos objectifs, seulement le paysage alentour.

     Le choix à faire est difficile, mais quelque soit la décision prise il faut qu'elle soit choisit par conviction et non par défaut. Les manoeuvre à effectuer peuvent être dangereuse, pour nous ou pour autrui ; on peut risquer de renverser un piéton si l'on agit de manière trop précipitée, ou de se faire rentrer dedans si on met trop de temps à décider d'avancer. C'est donc en tenant compte de l'environnement et des situations, en envisageant les différentes opportunités, de la façon la plus objective que nous puissions concevoir et n'oubliant pas les éventuels clignotant si notre objectif est de tourner, afin d'éviter d'éventuels accidents regrettables et douloureux...

Mardi 2 août 2011 à 18:45

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     Tout comme nous, le ciel a par moment besoin de verser ses larmes, de grosses larmes emplies parfois de colère. Et puis quand il va bien il est tout sourire, avec un beau soleil. Tout comme tout, il est soumis à l'équilibre universel.
     Je perçois comme le ciel est malheureux et comme il retient ses larmes depuis trop longtemps.

     Les feuilles dansent au rythme des gouttes. À travers la fenêtre, le monde s'emplit de stries verticales. Le ciel semble se déchirer au rythme de grondements sourds, cris d'une douloureuse agonie, laissant paraître la lumière jaune éclaire pendant un si court instant.
     Sur le goudron, les gouttes s'écrasent en petits feux d'artifices limpides. Les feuilles des arbres s'efforcent tant bien que mal d'amortir leur chute en se courbant doucement sous leur poids plume. Certaines gouttes ont un transfert direct de ciel à terre où elles s'enterrent sans mal. D'autres rencontrent dans leur périple toutes sortes d'obstacles sur lesquelles elles s'écoulent, glissent, sans manquer de laisser leur trace, humide, fluide et transparente matérialisée par des formes aléatoires presque invisibles.
     Puis les stries verticales s'estompent, les râles d'orages semblables à des reniflements malheureux s'éloignent et un vent tout doux vient sécher les feuillages tel un mouchoir blanc et propre. Les larmes sont tombées, la crise est passée, la blessure du ciel d'où sort les lumières blanches se referme et le vent balaye les traces de la tristesse.

Mercredi 27 avril 2011 à 18:57

     
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     Nous attendons...le temps s'écoule..non, le temps passe...le temps tourne ! Il s'écoulait avant, à l'époque où les sabliers étaient chargés de le mesurer. Il tourne lorsque c'est une trotteuse qui le nomme. Et puis de plus en plus, au fil de l'avancée technologique, il compte davantage quand des horloges digitales le calculent. De nos jours, le temps compte beaucoup plus qu'il ne tourne, et il ne s'écoule plus du tout.. Mais comment peut-il autant compter s'il ne s'écoule plus ?
     Il compte pour nous, et parfois compte trop, avance trop vite, alors peut-être que si nous débranchions nos horloges, il ne ferait que passer...
     Laissons le temps passer, voir passé, sans qu'il ne compte trop, sans qu'il tourne en rond, sans qu'il nous épuise à s'écouler, n'est-ce pas tentant ? Avec leurs montres, les gens s'accrochent à lui, et tournent en rond eux aussi ; tout comme les minutes qui reviennent, les heures qui repassent, les jours, les mois, les saisons, mais jamais les années...elles, elles comptent, elles ne tournent pas en rond enfermées dans une prison circulaire, elles vont, droit devant elles et ne cessent d'avancer ; même des piles usées ne peuvent les arrêter. Elles ne cessent de croitre...et de compter.

Mardi 14 décembre 2010 à 19:27

 
   Est-ce que tu penses que pour que les étoiles brillent, elles ont besoin d’être regardées et que si on les délaissait, elles se sentiraient inutiles et s’éteindraient toutes ? Est-ce que tu crois que les étoiles lointaines savent qu’on ne les voit pas, et que du coup elles se sont éteintes, par tristesse, par sentiment d’inutilité et que c’est aussi pour ça qu’on ne les voit pas ? Est-ce que tu crois que quand une étoile s’éteint il reste un gros caillou ou qu’elle s’évapore en poussière ou que s’il reste un caillou et que si on s’occupe de lui il pourra un jour se rallumer ? Est-ce que tu penses que c’est quelque chose d’autre qui éteint les étoiles, comme une personne qui passe devant une pièce et éteints la lumière parce que personne n’est dans la pièce, qu’elle est vide et que la lumière ne sert à rien, qu’elle est gaspillée ? Si c’était le cas, il serait donc possible de faire briller à nouveau l’étoile.
 Penses-tu que les hommes peuvent être comme ces étoiles ? S’éteindre parce qu’ils sont vides, se sentent inutiles, parce que personne ne les regarde, et ne finir que pierre froide ? Mais que quelqu’un peut les faire briller de nouveau, les réchauffer et les faire scintiller pour le plaisir de tous, pour la beauté de monde ?

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Mercredi 22 septembre 2010 à 22:41

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   A l'égal des végétaux, nous possédons nous aussi des racines. Elles ne nous offrent pas d'apports nutritionnels, mais nous alimentent en relations sociales et en échanges culturels. Ces racines sont ainsi nos liens sociaux.
    Etant jeune, de petites racines se forment, courte, mais primordiales, au sein de l'univers familial, indispensable tout d'abord à notre survie, nous, petite plante qui venons de rencontrer la lumière. Puis, à mesure que nous grandissons grâce à l'apport de l'univers familial, nous sommes en mesure de fabriquer des racines de plus en plus longues et de plus en plus nombreuses. Certaines personnes ont plus de capacité à en tisser, elles sont moins timides que d'autres. Au début, ces nombreux nouveaux rhizomes sont fins mais avec le temps, nous privilégions certains qui grossissent et prennent de plus en plus de place et d'importance ; au bout de ces racines se trouvent de nombreuses ressources nous apportant beaucoup de bien être. Et tandis que certaines sont beaucoup sollicitées, d'autres racines se meurent, avec le temps, elles peuvent prendre moins d'importances ou nous apportent peu, voir de mauvaises choses. Parfois, certains liens sont difficiles à tisser, on rencontre des obstacles, des cailloux sur notre chemin ou d'autres racines nous font changer de trajectoires.
    Ainsi, l'expérience nous aide à créer nos racines, et ces racines nous aident à vivre. En effet, certaines personnes nous apporte plus ou moins de denrées, plus ou moins de quoi s'enrichir et certaines nous permettent de grandir, s'étoffer, s'embellir, gagner en force, fleurir, vieillir ; afin que nous devenions un grand et bel arbre solide et bien en équilibre sur le sol, grâce à nos racines. 

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